La proclamation, au lendemain de la chute du mur de Berlin, d’une « révolution dans les affaires militaires » (RMA) en cours ou à venir, fondée sur l’informatisation du champ de bataille, a relancé un débat jusqu’alors limité aux seuls historiens.
Controversée chez les historiens, la notion de « révolution militaire » présente plusieurs mérites : elle met en perspective les événements, les techniques et les évolutions stratégiques et militaires et les replace dans la « longue durée » historique. Elle permet aussi de (re)faire de la guerre et de la chose militaire un fait social global. À quelles conditions peut-on parler de révolution militaire ? À quoi les reconnaît-on ? En quoi la « révolution dans les affaires militaires » marque-t-elle une rupture ? Et par rapport à quoi ?