J’ai fini par lire « les derniers jours du Parti socialiste ».

J’avoue qu’une fois ouvert, je l’ai lu jusqu’au bout. Mais avec un sentiment de malaise, du début à la fin.

C’est un livre haineux. Ses personnages Bouvet, Onfray ou Enthoven ne sont animés que par des passions tristes : ressentiment, jalousie, frustration….

 (Je n’aime pas Houellebecq, le maitre de Bellanger, mais au moins s’intéresse-t-il à ses personnages. Pas Bellanger. Ses personnages sont des caricatures hideuses.

Commentant son livre, sur France Inter, Bellanger a expliqué « C’est la première fois que j’ai eu envie d’écrire pour faire du mal à des gens. […] j’ai des ennemis, ce qui est relativement nouveau pour moi, et je veux leur infliger le plus de dommages possibles. Cela a été mon moteur. […] Je veux “canceller” ces gens qui sont nuisibles au débat politique. Qu’ils se taisent à jamais, qu’ils retournent dans leur ridicule ».

C’est aussi un livre complotiste, sous tendu par un imaginaire complotiste, avec des forces obscures qui manigancent dans l’ombre.

Le complot est un puissant ressort littéraire (voir Umberto Eco). Encore faut-il faire l’effort de décrire le complot, sur lequel il prétend avoir enquêté . Rien de tel  ici : de même qu’il ne s’intéresse pas à ses personnages, Bellanger ne fait même pas l’effort de mettre   le complot en récit : l’objectif du complot, comment il a été pensé, mis en œuvre, exécuté. Son déploiement. Ses ajustements en fonction des circonstances. 

On ne sait pas, à la fin du livre, si le plan secret de Gremond (Bouvet) et du Mouvement du 9 décembre (Printemps républicain) a abouti ou s’il a été instrumentalisé par Macron, principal bénéficiaire du prétendu complot, avec l’extrême droite. 

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