En 2001, les Verts s’étaient mis d’accord pour réaliser un audit participatif

En 2001, les Verts se mirent d’accord pour confier à une équipe extérieure composée de trois universitaires la réalisation d’un audit participatif interne. Celui-ci fut réalisé début 2002 et ses conclusions rendues publiques au lendemain du 21 avril 2002.

La direction des verts avait confié à deux politologues et un économiste la réalisation d’un « audit participatif interne ». L’audit reposait sur un questionnaire adressé a 3000 militants et responsables des Verts. Il etait complété par des entretiens conduits par les trois universitaires.

Cet audit participatif dressait un diagnostic sans concessions sur l’état du Parti écologiste.

Principales conclusions :

- le nombre des adhérents a doublé entre 1997 et 2002, mais s’ils avaient réussi à fidéliser tous les nouveaux venus depuis cinq ans, les Verts seraient aujourd’hui 15 000 et non 10 000. La majorité des adhérents actuels ne l’étaient pas en 1997 : différentes cultures cohabitent, sans synthèse.

- Les Verts n’étaient pas préparés, collectivement, à entrer au gouvernement et à l’Assemblée nationale, estiment les chercheurs. Militants peu professionnels, ils comptent bon nombre de bénévoles  » sur-sollicités  » et mal reconnus.

- Leurs textes réglementaires et statutaires,  » résultat de l’addition de plusieurs strates de modifications  » , ne sont pas adaptés au fonctionnement d’un parti qui a vocation à gouverner.

- Au total, c’est une organisation  » éclatée et faible « , alors même, soulignent les politologues, que la majorité des responsables, cadres, salariés, élus et militants,  » croient dans le potentiel de l’écologie politique  » .


Méthodologie de l’audit participatif interne (API) des Verts

Structure de gestion de l’API

Un groupe de pilotage, dont la composition a été validée par le CE, a été mis en place. Son rôle a été d’accompagner l’ensemble du processus. Les membres du groupe sont trois « experts extérieurs et dix « Verts » (représentants des Verts reflétant largement la diversité interne des Verts en termes de position dans l’organisation (salariés/bénévoles, responsables/adhérents, échelon national/régional, etc.), de sensibilités, de région, d’âge, et de genre) :

Ce groupe de pilotage, de taille volontairement restreinte, s’est réuni assez peu souvent en séance plénière (uniquement lors de certaines étapes-clés de la démarche : 19 novembre 2001, 4 janvier 2002, 26 mars 2002, 2 juillet 2002, 28 août 2002, 8 octobre 2002).

Les trois intervenants externes se sont, en outre, réunis à plusieurs reprises pour la gestion des volets plus techniques du travail.

Une personne-relais a également été désignée au sein des Verts.

Outils concrets de l’API

L’API a tiré profit de sept outils de diagnostic

1/ un dossier d’information fourni par Les Verts ; 2/ une enquête auprès des élus, responsables et salariés ; 3/ des entretiens individuels ; 4/ des débats collectifs en régions ; 5/ une enquête auprès des adhérents ; 6/ l’observation de réunions des Verts ; 7/ les contributions individuelles ou collectives reçues.

Dossier d’information

- Vert-Contact et toutes autres publications envoyées aux adhérents (La Tribune des Verts, etc.) ;
- Comptes-rendus des AG et CNIR ;
- Documents relatifs au personnel ;
- Textes programmatiques ;
- Données financières ;
- Données extraites du fichier des adhérents ;
- Documents des travaux de la commission “ réforme des statuts ”, travaux effectués avant le lancement de l’API, ainsi que quelques résultats issus d’un questionnaire « statuts » envoyé via Vert-Contact en 2001 ;
- Divers documents de précédentes réflexions en matière d’organisation, durant les dernières années (depuis 1996).

Enquête « responsables-élus-salariés »

En décembre 2001 et janvier 2002, un questionnaire d’enquête à prédominante qualitative été envoyé à toutes les personnes qui, au sein des Verts, appartiennent à au moins une des catégories suivantes :

1. Membre du gouvernement. 2. Membre du personnel (adhérent des Verts) d’un cabinet ministériel. 3. Parlementaire européen (des Verts français). 4. Membre du personnel (adhérent des Verts) du groupe des Verts au Parlement européen. 5. Deputé(e) ou sénatrice. 6. Conseiller(e) régional(e). 7. Membre du personnel (adhérent des Verts) dans un groupe des Verts d’un Conseil régional. 8. Membre du CE. 9. Membre du CNIR. 10. Membre du Conseil statutaire. 11. Responsable régional (porte-parole, secrétaire, trésorier(e), autre membre de CAR). 12. Responsable départemental (membre de SE départemental). 13. Membre du personnel du secrétariat national. 14. Responsable d’une commission nationale. 15. Responsable et/ou membre du personnel d’une organisation liée aux Verts (FEDEL, EGEP, CEDIS, Jeunes Verts, Chiche !, ECODIF)

L’ensemble de ces personnes correspond à environ 1100 individus. Quelques questions fermées ont été ajoutées, afin de comparer les réponses à celles de l’enquête adhérents . Un total de 219 questionnaires complétés, envoyés sous forme papier ou électronique, ont été réceptionnés.

Le taux de réponse est donc assez faible, de l’ordre de 20 %. Les données de cette enquête n’en restent pas moins intéressantes, comme l’indiquent les quelques faits et chiffres suivants, relatifs à l’enquête et aux personnes ayant répondu.

Audit participatif

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