A nouveau, la troisième déclaration de principes dans l’histoire du Parti socialiste a correspondu à la question de l’unité. Emiettée par les conséquences de la guerre d’Algérie et l’installation de la Ve République, la « gauche non communiste » – comme on disait alors mesurant ainsi le poids du Parti communiste – a commencé son regroupement avec l’élection présidentielle de 1965 et la création de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste. Le problème de la fusion dans un grand parti socialiste a commencé à se poser en 1967 et a été vraiment à l’ordre du jour au début de l’année 1968. L’échec des élections législatives de juin 1968 n’a pas interrompu le processus mais l’a rendu plus complexe. A la fin de l’année, les organisations qui constituaient l’ancienne FGDS – à l’exception du Parti radical – négocièrent les conditions de la fusion. L’essentiel des affrontements porta sur les modalités du regroupement et la comptabilité des forces. Et l’on sait qu’il fallut attendre deux années avant qu’un accord put se faire. Mais, les délégués de la SFIO, de la Convention des institutions républicaines (CIR), de l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), animée par Alain Savary et de l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS), structurée autour de Jean Poperen, ont négocié une charte fondamentale.