La France recule de 5 places dans le Digital Rankings de The Economist
Selon The Economist, la France est passée du 15ème rang mondial en 2009 au 20ème en 2010 en termes de dynamisme numérique : un recul de 5 places.
La Division études de l’hebdomadaire économique The Economist réalise tous les ans l’étude «Digital Economy Rankings». Le rapport Digital Economy Rankings mesure le dynamisme numérique d’une nation en étudiant six critères. IL porte sur 70 pays dans le monde dont 17 en Europe de l’Ouest.
La France a reculé en 2010 sur cinq de ces six critères.
Pour le critère « connectivité, technologie et infrastructure », elle recule de trois places, passant du 19ème au 22ème rang.
Pour « l’environnement des entreprises », elle recule du 19ème au 20ème rang.
Pour « l’environnement culturel et social », elle recule de la 17ème à la 18ème place.
Pour « l’environnement politique et légal », elle perd encore une place, passant du 24ème au 25ème rang.
Le recul le plus marquant concerne le critère « politique et vision du gouvernement » : elle recule de 10 places, passant du 7ème au 17ème rang.
Le seul domaine où la France progresse doit assez peu à la politique du gouvernement. Il s’agit de «l’adoption des technologies et services numériques par les entreprises et les consommateurs» : la France progresse de la 17ème à la 14ème place.
Source: The Economist
La France se laisse distancer en matière d’e-gouvernement
Selon le 9ème rapport de l’Union Européenne, elle passe du 6e rang en 2009 à la 16e place en 2010. Elle se classe de manière très moyenne dans la plupart des domaines de l’évaluation effectuée pour la commission européenne par Cap Gemini.
La France est 16e sur 27 pays, et en dessous de la moyenne européenne, pour la disponibilité des services en ligne (un indicateur mesuré au niveau de 20 services clés, qui concerne le niveau de service offert en ligne), 14e pour « l’élaboration » des services en ligne Cet indicateur mesure le niveau et la qualité des interactions possibles à travers les services en ligne), 15e dans le domaine des achats et des appels d’offres en ligne, 15e pour la visibilité.
Il n’y guère que dans la catégorie des portails nationaux que la France brille.
Le portail http://www.service-public.fr (mis en place sous le gouvernement Jospin) se classe deuxième sur 27 pays, avec un score de 100% équivalent à celui de la première place occupée par Malte.
Source : Commission Européenne
La France parmi les pires nations d’Europe en matière de protection de la vie privée
Les lois Sarkozy votées depuis 2002 au nom de la lutte contre la délinquance, contre l’immigration sauvage ou contre le terrorisme ont fortement déséquilibré notre système de protection des données personnelles
Selon le rapport European Privacy and Human Rights » (EPHR) préparé par Privacy International, la France figure avec les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Italie parmi les quatre pays qui se distinguent par l’ampleur des “points noirs” de leurs législations et de leurs pratiques en matière de surveillance des individus.
En introduction de son chapitre sur la France, le rapport annonce ce que nous constatons depuis des années : « La France n’est pas loin d’être couronnée championne d’Europe des « États Surveillants » Fichiers et pratiques intrusives sont en constante augmentation ; malgré le bon travail du régulateur et de la société civile, [ce pays] offre parmi les plus faibles protections d’Europe ».
Le rapport dresse un bilan détaillé des principaux points noirs pays par pays, le tout ventilé dans 18 domaines d’activité.
La France obtient des points noirs (“surveillance endémique”) dans les domaines suivants : protection constitutionnelle,
• exemplarité internationale (frein ou moteur en matière d’amélioration des pratiques et des législations),
• échange de données (interconnexions des fichiers),
• rétention des données de communication, accès gouvernemental aux données facilité sans protection adéquate,
• fichage des migrants et demandeurs d’asile,
• contrôle des services de renseignements.
Parmi les mauvais signes donnés par la France, le projet de loi LOPPSI-2 est présenté comme un exemple d’« extension inquiétant des pratiques de surveillance », notamment en facilitant « les accès, enregistrements, collectes ou transferts d’informations nominatives contenues dans tous types de bases de données ».
Source: Pivacy International
La France se situe désormais au 24ème rang sur 27 dans l’Union Européenne) dans la maîtrise de l’outil numérique en milieu scolaire.
Les collectivités ont pris leur part dans le financement des équipements informatiques (ordinateurs, tableaux numériques interactifs, laboratoires de langues). Elles doivent se substituer à l’Etat en investissant fortement dans la maintenance technique des équipements informatiques et des réseaux, qui ne relève pourtant pas de leurs responsabilités. L’Etat et les rectorats n’ont pas pris le relais de cet effort. Résultat : des ordinateurs dans les classes ….mais peu de pratiques réellement innovantes (en tout cas à grande échelle).
«la France accuse un fort retard pour ce qui est de l’équipement et de l’utilisation des TICE en cours par les enseignants. (..) Les problèmes de maintenance et de formation représentent des freins importants ».
Source: Jean Michel Fourgous, député des Yvelines et auteur du rapport Parlementaire « Réussir l’école numérique », publié en février 2010
On bute sur :
• Le manque de formation des enseignants (69% des nouveaux enseignants sortant des IUFM ont obtenu le C2I. Mais sur les 27 items à valider, 9 ne sont pas obligatoires. (« choisir et utiliser les ressources et services disponibles dans un ENT », « anticiper un incident technique ou savoir y faire face »).
• Un déficit de gestion professionnalisée des équipements (les établissements sont livrés a eux mêmes). On ne sait pas si c’est du ressort de l’Etat ou des collectivités. Une aide aux utilisateurs dépendant du contexte de chaque établissement
• Un échelon central de l’éducation nationale qui n’assure pas la cohérence des multiples initiatives mais qui impose top down des solutions lourdes les espaces numériques de travail (ENT) sont coûteux pour les collectivités. Leur deploiement mobilise une énergie considérable. Avec des effets modestes sur les pratiques pédagogiques.
• Les dispositions relatives à la décentralisation n’aident pas : la ligne de partage des compétences État/collectivités territoriales est pénalisante. Si elle est opérante pour les batiments, est est desastreuse pour le numérique.
• Le maillon faible du numérique dans l’enseignement reste le primaire. La France a concentré l’investissement numérique (équipement, ressources numériques, encadrement) sur le secondaire, en laissant le primaire de côté, répondant ainsi à une «logique descendante», contrairement aux autres pays européens. Les dotations en matériels informatiques, de surcroît, varient d’une municipalité à l’autre. La Cour des Comptes a mis en relief les inégalités criantes d’une commune à l’autre, et d’une école à l’autre.
• Le plan présenté par Luc Chatel en novembre 2010 manque totalement d’ambition. Et reporte, de toute maniére, l’essentiel de l’effort sur les collectivités. Et les moyens mis à disposition sont ridicules : de 500 à 2500 € par établissement pour les ressources numériques.
Sur le e-Gouvernement, il y a une étude plus récente de l’ONU (versus celle de la commission européenne)
http://www2.unpan.org/egovkb/global_reports/12report.htm