Le numéro 1 de Courrier International est paru le 8 novembre 1990
Un an jour pour jour après la chute du mur de Berlin.
Deux ans avant le sommet de Kyoto et l’adoption de la Convention sur le Climat.
Tim Berners-Lee venait à peine d’inventer le Web qui ne verra pleinement le jour qu’en 1994.
En 1990, la presse étrangère était largement inaccessible. Seuls quelques titres étrangers étaient disponibles dans quelques kiosques.
En 1990, il s’agissait d’ouvrir les Français à un monde qui se globalisait. En leur donnant accés au regard et aux analyses des meilleures plumes. Et aux enquêtes publiées dans les meilleurs journaux.
Pour faire ce travail en 1990, il suffisait de s’abonner à une cinquantaine de publications « de référence », de sélectionner les articles et de les traduire.
30 ans après, tout a changé. Climat, terrorisme, dérives de la mondialisation, spasmes et inégalités croissantes aux quatre coins de la planète, crises économiques qui se succèdent. Et la pandémie qui s’invite.
Le paysage informationnel n’a plus rien avoir : presse en ligne, invention de nouveaux formats et apparition d’une multitude de nouveaux acteurs. essor du factchecking et du « journalisme de données »,Twitter.
En 1990, nous voulions « ouvrir les Français au monde ». En 2020, ils y sont exposés.
Courrier International n’a jamais été aussi nécessaire.
Tout à fait d’accord, Maurice. Abonné depuis plus de 25 ans, je ne peux plus me passer de cette source d’une richesse incroyable, à laquelle je trouve un pendant sur Radio France Internationale. De quoi se sortir des limites étroites de notre petit hexagone et nous apprendre à penser mieux et plus vaste.