West Wing Saison 8/Faut il avoir été militaire pour être Commander in Chief : Matt Santos vs Arnold Vinick

Je m’interrogeais dans un billet précédent sur la représentation que les fictions présidentielles donnent du Président dans sa fonction de Chef des armées : civil ou militaire ?

Les auteurs de West Wing/A la Maison Blanche ont clairement campé le Président Josiah Bartlet comme un civil, passé de l’Université à la politique. Les scénaristes de West Wing ont cependant veillé à entourer le civil Bartlet par toute une série d’ex-militaires.

  • Son plus proche collaborateur, le Chief of Staff, Leo McGarry est un vétéran du Vietnam. Pilote de l’air, il a été blessé après que son F-105 ait été abattu. Il a ensuite fait fortune dans l’industrie de défense.
  • Son principal conseiller politique, Toby Ziegler a servi en Corée, dans les années 70 ou 80.
  • Un autre de ses conseillers, Will Bailey, est fils de général et officier de réserve dans le corps des JAG, le service juridique de la Marine).

Quand il s’est agi, à l’issue des deux mandats du Président Bartlet de lui trouver un successeur, les scénaristes de West Wing imaginèrent deux candidats : Arnold Vinick, un Républicain expérimenté en matière de sécurité nationale, mais sans passé militaire et Matt Santos, un jeune candidat démocrate, ex-pilote et officier de réserve.

« Mommy Problem« 

Dans l’épisode 2 de la Saison 7, Josh Lyman, expose à Matt Santos le Mommy Problem. « Quand les électeurs veulent un Père, quelqu’un de fort et de ferme pour défendre le pays, ils votent républicain. Quand ils veulent une maman pour leur fournir des emplois et la Sécurité sociale, ils votent démocrate ».

Passé (comme John McCain) par la Naval Academy à Annapolis, puis officier du Corps des Marines, Matt Santos a pris part à la Guerre du Golfe pour atteindre le grade de lieutenant-colonel.
Matt Santos va saisir l’opportunité d’une période d’entraînement qu’il doit effectuer, comme officier de réserve, alors que commence la campagne présidentielle. Les images de Santos s’entraînant sur une base aérienne attirent l’attention des médias et du public. « The whole country sees you in uniform » se réjouit Josh Lyman.

Les producteurs de West Wing ont visiblement pensé aux images de George Bush arrivant en jet à bord du porte-avions nucléaire USS Abraham Lincoln le 1er mai 2003.
L’arrivée en jet, le choix de l’uniforme : cette mise en scène très calculée du Président en chef de guerre parmi ses troupes évoquait irrésistiblement Top Gun.

Les « 25 années passées sous l’uniforme » apportent ainsi au candidat démocrate la crédibilité qui lui manquait en matière de sécurité nationale, lui permettent de surmonter le Mommy Problem et de l’emporter face au Républicain.

Voir aussi :

Faut il avoir été militaire pour être Commander in Chief ? Le cas McCain

Faut-il avoir été militaire pour être Commander in Chief ? (2)

Faut-il avoir été militaire pour être Commander in Chief ? (2)

John McCain a fait de son passé militaire un ressort essentiel de sa campagne, jetant le doute sur les capacités de Barack Obama comme commandant en chef. Barack Obama était bien trop jeune pour partir au Vietnam. En outre, le service militaire n’existait plus quand il était en âge de « servir ».

Fils et petit-fils d’amiral, John McCain opère sur un triple registre.

  • Pilote de l’aéronavale, son comportement comme « Prisoner of war » (POW) au Vietnam atteste de son courage et de son patriotisme. (Voir Mc Cain, War hero)
  • Ayant eu l’expérience du combat, il aura à coeur de ne pas gaspiller des vies américaines. »Seuls un imbécile ou un escroc parlent de la guerre de manière romantique. Alors que je n’avais que cinq ans mon père est parti pour la guerre. Quand mon grand-père est rentré à la maison de la guerre, il est mort le lendemain. J’ai été blessé par balle au Vietnam et j’ai passé cinq ans comme un prisonnier de guerre. « . (Voir McCain marie l’esthétique de Bruckheimer et l’éthique de John Wayne)
  • Enfin, son expérience militaire le qualifie pour prendre les décisions suprêmes qui engagent l’avenir et la sécurité du pays : il se pose en « wartime president ». (La nature exacte de ses compétences militaires est d’ailleurs controversée).

John Kerry, en 2004, avait lui aussi mis en avant son passé militaire. (Karl Rove et les Républicains n’avaient pas hésité à mobiliser des vétérans du Vietnam pour jeter le doute sur les états de service du Sénateur du Massachusetts). En 1992, Bill Clinton (qui s’était réfugié en Grande-Bretagne pour ne pas aller au Vietnam) l’emporta face au WarHero qu’était George H. Bush.

Le fait d’être passé par l’armée constitue t il un atout pour se faire élire ? Faut il avoir une expérience militaire, voire une expérience du combat, pour exercer la fonction suprême de Commander in Chief ?

Pour répondre à cette même questions, le citoyen américain puisera dans sa mémoire : une mémoire largement modelée par les fictions présidentielles, que celles-ci mettent en scène des Présidents historiques ou des Présidents imaginaires.

  • Les citoyens américains savent sans doute (souvent grâce à des films et des séries TV) qu’Eisenhower était général et JFK un héros de la guerre dans le Pacifique.
  • Les plus âgés auront peut être en mémoire que Franklin D. Roosevelt avait été secrétaire adjoint à la marine du président Woodrow Wilson, que Lyndon Johnson, Richard Nixon, Gerald Ford et George H. Bush servirent en temps de guerre dans la marine. (Jimmy Carter fut officier de carrière sur un sous-marin nucléaire.
  • Ceux qui s’intéressent aux campagnes de 2000 et 2004 se souviennent probablement que John Kerry comme Al Gore servirent au Vietnam ( à la différence de George W. Bush, prudemment affecté à la Garde Nationale).
  • S’agissant de Ronald Reagan, le souvenir est probablement plus confus : Reagan a bien été mobilisé en 1942 mais ce fut pour « jouer la guerre » à Hollywood.

Au delà des souvenirs d’école et des campagnes électorales, c’est sur la base de films et de séries TV que s’élabore « l’imaginaire présidentiel » et que les citoyens-spectateurs se forgent une opinion quant à l’utilité d’avoir une expérience du combat pour exercer la fonction de Chef des armées.

Dans la plupart des fictions présidentielles des années 1090-2000, le Président est un civil.

Comme Bill Clinton, qui inspira largement la vague de films présidentiels des années 90, les Presidents Andrew Shepherd (Michael Douglas, The American President), Jackson Evans (Jeff Bridges, The Contender), Robert Baker (Roy Scheider, The Peacekeeper) , Edward Bennett (Donal Moffat, Clear and Present Danger) , Monroe « Eagle » Cole (Gene Hackman, Welcome to Mooseport, Robert Folwler (James Cromwell, The Sum of All Fears), par exemple, sont tous des civils.

S’agissant des « Prime-Time Présidents » (pour reprendre l’expression de Trevor Parry-Giles and Shawn J. Parry-Giles pour désigner les Présidents dans les séries TV), aucun n’a de passé militaire.

  • Rien n’indique que le Président David Palmer de 24 heures soit passé par l’armée. En revanche, dans l’esprit du public, un brouillage s’opère fatalement entre l’acteur Dennis Haysbert (qui a souvent incarné des policiers et des militaires, notamment dans la série The Unit, une unité militaire secrète inspirée de la Delta Force) et le personnage de Président qu’il incarne dans 24 heures.
  • Dans West Wing/A la Maison Blanche, le Président Josiah Bartlet (Martin Sheen) est un civil qui est passé de l’Université à la politique. Intimidé, dans un premier temps, à l’idée de devoir prendre des décisions qui engagent la vie de citoyens de soldats américains, il impose trés vite son autorité sur les chefs militaires, à commencer par l’Amiral Percy Fitzwallace, chef d’état-major interarmes, avec qui il noue une relation de confiance.
  • La Présidente McKenzie Allen (Geena Davis) dans Commander in Chief n’a, elle aussi, aucune expérience militaire. C’est d’ailleurs l’un ressorts de la série que de voir comment une femme va exercer la fonction de Commander in Chief (d’où le titre) et s’imposer face aux chefs militaires.

A noter cependant que deux des principaux blockbusters présidentiels, Independence Day et Air Force One mettent en scéne des anciens militaires : les Présidents Thomas J. Whitmore (Bill Pullman) est un ex-pilote de chasse dans et James Marshall (Harrison Ford ) un ancien marine.

Scott Baron rappelle que sur les 43 Présidents des Etats-Unis, seuls 25 étaient passés par l’armée. Et qu’avoir été un général célèbre ne garantit en rien de se faire élire : Winfield Scott Hancock et Douglas MacArthur concoururent à la Maison Blanche sans succès.

Voir aussi : Faut il avoir été militaire pour être Commander in Chief ? Le cas McCain

West Wing Saison 8 : le dilemme de McCain-Vinick face à la droite religieuse

La désignation de Sarah Palin sur le ticket républicain a été largement analysée comme un signal de John McCain à l’intention de la base républicaine, et plus particuliérement de la droite chrétienne.

Depuis les années 80, tout candidat républicain à la présidentielle est confronté à un dilemme : courtiser la droite chrétienne (et relayer ses exigences en matiére d’avortement et d’enseignement du créationnisme) et renoncer au vote d’une partie des électrices et des électeurs indépendants ou bien afficher son indépendance par rapport à la droite chrétienne et renoncer à l’apport en voix et surtout en mobilisation de la base républicaine.

John McCain a probablement perdu l’investiture lors des primaires 2000 en raison de l’hostilité de la droite religieuse? Il était allé jusqu’à dénoncer comme « agents de l’intolérance » les pasteurs évangéliques Pat Robertson et Jerry Falwell. Tirant les enseignements de la primaire de 2000, six ans plus tard, John McCain s’est employé à se concilier la droite religieuse. Il se rendit donc à Liberty University pour obtenir le soutien de Jerry Falwell, déclarant qu’il avait parlé un « peu vite » en 2000.

Au début de la primaire 2008, John McCain a donné à la droite chrétienne le gage attendu, s’engageant, à mots couverts, s’il était élu, à nommer à la Cour Suprême des juges favorables hostiles à l’avortement. La désignation de Sarah Palin, ouvertement pro-life, est un nouveau geste adressé à la droite chrétienne.

Pour les amateurs de West Wing, ce reniement de McCain n’est pas une surprise. Confronté au même dilemme, Arnold Vinick, favorable à l’avortement, hostile à la prière à l’école, doit se résoudre à désigner un candidat à la vice-présidence proche de la droite religieuse. Alors qu’il tente encore de biaiser et de brouiller les cartes, ses conseillers lui font valoir qu’il ne peut l’emporter sans satisfaire clairement les exigences de la droite religieuse.

West Wing Saison 8 : Tempête financiére et accident nucléaire redistribuent les cartes

«Ce qu’il nous faudrait, c’est un bon attentat.» C’est en substance ce qu’avait déclaré au magazine Fortune le stratège de campagne de John McCain, Charlie Black.

Un événement peut ainsi modifier radicalement le cours d’une campagne.
C’est ce qui est en train de se produire avec la tempête financière, dont tous les analystes estiment qu’elle favorise Obama.

Comment ne pas penser à l’épisode « Duck and Cover » (Saison 7 – Episode 12 ) de West Wing au cours duquel une alerte nucléaire en Californie redistribue complètement les cartes, pour finalement assurer la victoire au démocrate Matt Santos ?

Alors que le candidat républicain Arnold Vinick jouit d’une énorme avance dans les sondages, un accident survient dans un réacteur nucléaire dans le sud de la Californie, provoquant la panique chez les millions de personnes vivant dans les environs. On apprend assez vite qu’Arnold Vinick, en tant que sénateur de la Californie, était intervenu quelques années plus tôt auprés de l’autorité de régulation pour obtenir son feu vert afin et obtenir la mise en marche accélérée de la centrale. Finalement, l’accident nucléaire est maîtrisé mais les révélations sur la manière dont Vinick (par ailleurs, partisan acharné du nucléaire) a contourné les exigences de sécurité s’avèrent désastreuses. Vinick chute dans les sondages, y compris en Californie, un des qwing states, à quelques jours du vote.

Des jeux vidéo pour simuler la campagne

The political Machine, President Forever 2008 , Power Politics III : trois jeux permettent de s’impliquer dans la campagne, en incarnant les protagonistes en quête de la Maison blanche.

Si la production de jeux politiques est finalement assez pauvre, trois simulations permettent tout de même de s’initier.

Misant sur une esthétique ronde et colorée, The political Machine, dont une version simplifée est disponible gratuitement, permet ainsi de vivre la campagne présidentielle de manière ludique et didactique. Pensé comme un jeu de stratégie, le titre réalisé par le studio Stardock, inclut toutes les dimensions de la lutte pour la présidence, de la recherche de fonds à l’écriture des discours.

La suite :

Hollywood mobilise pour l’inscription sur les listes électorales

Dans une vidéo diffusée sur YouTube, diffusée mercredi 1er septembre, intitulée « 5 friends » (cinq amis), Leonardo DiCaprio, Dustin Hoffman, Jamie Foxx, Forest Whitaker, Demi Moore, Natalie Portman, Will.I.Am, Tobey Maguire, Anthony Kiedis, Eva Longoria, Amy Adams, Jennifer Aniston, Kevin Bacon, Halle Berry, Kate Bosworth, Kevin Connolly, Courteney Cox, Ellen DeGeneres, Jonah Hill, Anthony Kiedis, Ashton Kutcher, Adam Levine, Laura Linney, Tobey Maguire, Giovanni Ribisi, Ethan Suplee, Kyra Sedgwick, Michelle Trachtenberg, Usher
font une apparition pour inciter les citoyens à mettre leur bulletin dans l’urne le 4 novembre, expliquant que leur avenir et leurs droits sont en jeu.

Les acteurs les incitent à faire passer le message à cinq amis. « Si vous n’allez pas voter, je ne sais même plus quoi vous dire », explique Leonardo DiCaprio.

La video renvoie au site http://www.maps.google.com/vote pour obtenir plus d’informations en fonction de leur situation géographique, sur les modalités d’inscription sur les listes électorales et de vote.

Mr President sur ARTE le 12 octobre

Mr President, un film documentaire 52’ de Emilio Pacull, écrit par Maurice Ronai & Emilio Pacull sera diffusé sur ARTE le 12 octobre à 22h45 dans le cadre d’une soirée Thema La Maison Blanche dans le miroir d’Holywood (Rediffusion le 2 novembre à 14.00 et le 7 à 9.55).

 


<p><a href= »https://vimeo.com/32979938″>Mister President EXTRAIT VF</a> from <a href= »https://vimeo.com/lesfilmsdici »>Les Films d'Ici</a> on <a href= »https://vimeo.com »>Vimeo</a&gt;.</p>

Avec « Mister President » nous poursuivons l’enquête, amorcée, dans « Opération Hollywood » (diffusé sur ARTE en 2004), sur cette manière unique dont la puissance américaine se représente, se met en scène et se projette.
Dans « Opération Hollywood », nous disséquions les relations entre ces deux piliers du pouvoir américain que sont Hollywood et le Pentagone. Nous nous intéressons, cette fois, à l’axe Hollywood-Washington. Les relations entre la Maison-Blanche et les studios ont toujours été étroites. Elles changent de nature quand le Président des Etats-Unis devient un personnage récurrent des fictions hollywoodiennes. Emilio Pacull et Maurice Ronai

Voir aussi : Mr Président : la Présidence au miroir d’Hollywod (Extrait du dossier de presse ARTE-Films d’ici)

Intervenants

Eli Attie : Il fut l’un des speechwriters de Bill Clinton et d’AL Gore. Avant de rejoindre l’équipe des scenaristes de West Wing. Attie est l’un des plus brillants disciples d’Aaron Sorkin. Le personnage de Will Bailey dans West Wing est directement inspiré d’Eli Attie.

Evan Cornog: Doyen, de la Columbia Journalism Review. Auteur de « The Power and the Story: How the Crafted Presidential Narrative has Determined Political Success from George Washington to George W. Bush ».

Dennis Haysbert: Haysbert incarna le Président David Palmer dans quatre saisons de 24 heures, avant d’être assassiné dans la 5 éme. David Palmer incarne un Président démocrate, modéré, intègre, capable. Dans la saison 2, apres un attentat nucléaire sur le territoire américain, il est «révoqué » pour avoir refusé d’ordonner des représailles contre un Etat présumé coupable d’avoir parrainé les terroristes. Belle manifestation de sang froid et de lucidité. Palmer est assassiné dans la saison 5. Dennis Haysbert a critiqué publiquement ce choix narratif. Selon lui, Hollywood devrait arrêter de mettre en scène l’assassinat des présidents (« It buys into the legacy of the country. Every charismatic, wonderful leader we’ve ever had — they’ve shot him. And we could’ve broken that legacy by letting David Palmer live on »).

Rod Lurie : On lui doit trois fictions présidentielles : Deterrence (un Président juif) et le trés intéressant The Contender (Le Président désigne une femme, la Sénatrice Laine Hanson, pour remplacer le Vice-Président. Un sénateur s’oppose à sa nomination et la met en cause pour une vielle une affaire de moeurs lorsqu’elle était étudiante). C’est aussi le créateur et réalisateur de la série Commander in chief qui installe une femme à la Maison Blanche. (Lurie fut écarté de la série après le 7 éme épisode).

Mary McDonnell incarna la First Lady Marilyn Whitmore dans Independence Day. Puis Mary Roslin dans Battlestar Gallactica. (Après la destruction des Douze Colonies de Kobol par les cylons, Secrétaire à l’éducation, seule survivante du gouvernement Adar, Mary Roslin devient Président des Colonies. Une enseignante, une « social worker » au poste de Commander in Chief ! Elle doit prendre des décisions difficiles, comme interdire l’avortement, pour stimuler la croissance démographique des quelques milliers de survivants de la civilisation coloniale).


Trevor Parry-Giles :
professeur à University of Maryland, auteur (avec Shawn Parry-Giles) de « Prime Time Presidency », l’ouvrage de référence sur West Wing.

Joe Trento : Journaliste, auteur de The Secret History of the CIA, 1946-1989 , Prelude to Terror: The Rise of the Bush Dynasty, the Rogue CIA, and the Comprising of American Intelligence (2005), Scapegoat (2006), America and the Islamic Bomb (2007) et Unsafe at any Altitude (2007).


Jonathan Turley, professeur de droit a la George Washington University Law School. Turley a été classé au 38 eme rang des 100 « intellectuels publics » américains les plus cités et au second rang des professeurs de droit des plus cités.

Kenneth Baer, Directeur de Democracy: A Journal of Ideas, il a été speechwriter du Vice President Al Gore. Auteur de Reinventing Democrats: The Politics of Liberalism from Reagan to Clinton (University Press of Kansas, 2000), il enseigne à Georgetown University and at Johns Hopkins University. Il contribue au blog TPMCafe.


John Wells, le producteur de West Wing. Il a créé West Wing avec Sorkin, puis tint les rênes de la série après le départ de Sorkin.

Equipe
Réalisateur Emilio Pacull
Auteurs Maurice Ronai & Emilio Pacull
Image Ralf Oberti
Son Ted Roth
Montage Claire Atherton
Producteur délégué Serge Lalou
Producteur exécutif Mark Edwards
Une coproduction Les Films d’Ici – ARTE France

Produit en association avec
ARTV – Canada
CBC Newsworld – Canada
CinéCinéma – France
ERT S.A. – Grèce
SBS TV – Australie
SF – Schweizer Fernsehen – Suisse
Sogecable – Espagne
SVT – Suède
YLE Co-productions – Outi Saarikoski – Finlande
Avec la collaboration de
la RTBF – Télévision Belge
En coproduction avec
AVRO – Pays-Bas
Avec le soutien de
Centre National de la Cinématographie
Procirep et de l’Angoa-Agicoa
Programme Media de la Commission Européenne

Globe and Mail : A French doc looks at why film and TV presidents are handsome and competent

A French doc looks at why film and TV presidents are handsome and competent, Kate Taylor writes

When French filmmaker Emilio Pacull set out to make a documentary about how American movies and television shows depict the U.S. presidency, he thought he would be offering a critique of Hollywood fantasy, media manipulation and the blurring boundary between TV and reality in the United States. Instead, he discovered that some much-needed idealism might be bleeding from the fictional world into real politics.

« I changed my mind, » said Pacull in French in a telephone interview from Paris, where the Chilean-born director has worked for 35 years. « There is a real democratic force in Hollywood. I thought it was more monolithic but I realized there were individuals who can put forward new ideas…. The impression you are left with at the end of the film is of the great vitality of America and of American TV. »

The film in question is Mr. President, an English-language documentary airing tonight at 10 on CBC Newsworld, which intersperses interviews with political journalists and Hollywood producers with clips from the many depictions of the president on film and TV, from Wag the Dog and The West Wing to Independence Day and 24.

It is part of a trilogy Pacull has in the works: The first part was Hollywood and the Pentagon, an investigation of how the Pentagon seeds positive images of the U.S. military on film in exchange for lending producers the hardware; the third will be about how the relationship between the Pentagon and the White House is represented on film, taking Pacull into the realm of power struggles and coups. But in the meantime, Mr. President addresses the pros and cons of America’s many fictional depictions of its presidency.

La suite

John McCain-Folamour

La vision pessimiste et martiale du monde («There’s going to be other wars. … I’m sorry to tell you, there’s going to be other wars. We will never surrender but there will be other wars.»), ses propos offensifs sur l’Iran, son refus d’envisager toute forme de retrait en Irak (assimilé à une capitulation), la logique « guerre froide » qui transparait quand il évoque la Russie (« Il est absolument nécessaire d’avoir un front uni et d’expliquer aux Russes qu’on ne peut pas être une super puissance ou une puissance au XXIe siècle et se comporter comme une dictature du XXe siècle »), jusqu’au slogan repris dans ses discours de campagne ( We’re Americans. We’re Americans, and we’ll never surrender. They will. ») inscrivent plutôt John McCain dans le sillage des néoconservateurs.

Les polémistes démocrates et les activistes anti-McCain s’efforcent, avec constance, de rattacher McCain à l’imagerie apocalyptique de Dr FolamourComme le montre cette vidéo.

Dr Strangelove occupe, il est vrai, une place de choix dans l’imaginaire géopolitique américain (tel que Hollywood a contribué à le nourrir, mais aussi à le façonner).

On raconte queRonald Reagan, lorsqu’il entra à la Maison Blanche en 1980,  demanda où était la salle de guerre. Il fallut expliquer au nouveau président que cette salle était une pure invention de Stanley Kubrick. Stanley Kubrick a notamment conçu deux figures, le Général « Buck » Turgidson (George C. Scott) et le Général Jack D. Ripper (Sterling Hayden) qui ont servi de matrice pour camper les personnages de « faucons » et de « va-t-en guerre » dans les « films de sécurité nationale » des années 70, 80, 90 et 2000.