Le Monde daté du 30 novembre rend compte d’une étude qui met en doute la fiabilité des palmarès des lycées publiés par l’Éducation nationale.
« Les fameux « palmarès » des lycées sur lesquels se ruent les parents pour choisir l’établissement de leurs enfants sont en réalité très incomplets. Faute de tenir compte de l’existence d’un »marché scolaire », où le choix des établissements s’effectue en fonction de leur réputation, ils tendent à surévaluer les performances des lycées prestigieux et à sous-évaluer celles des établissements populaires. »
L’article détaille l’origine des biais qui affectent ces indicateurs.
S’affirmant « consciente depuis longtemps » de cette limite, Claudine Peretti, directrice de l’évaluation et de la prospective (DEP) au ministère de l’Éducation nationale, annonce sa volonté de corriger ces biais en intégrant les notes du brevet dans le calcul de la « valeur ajoutée » des lycées. « Cette opération devrait être réalisée d’ici « trois ou quatre ans », le temps de modifier les logiciels en place. »
En d’autres termes, le ministère de l’Éducation nationale va continuer à publier des indicateurs dont il admet qu’ils sont « biaisés » sous prétexte qu’il faut trois ou quatre ans pour modifier les logiciels en place ! Trois ou quatre ans !
Comment un ministre peut-il se satisfaire d’un tel délai ?