La police allemande a perquisitionné le 5 mars le bureau berlinois et le domicile près de Karlsruhe du député.
Le Bundestag (chambre basse du parlement) venait de lever son immunité.
Des pièces à caractère pornographique ont été saisies à cette occasion.
M. Tauss a renoncé à ses fonctions de secrétaire général du parti social-démocrate (SPD) du Bade-Wurtemberg , de membre de la direction et de porte-parole du groupe parlementaire SPD.
Il conserve son mandat de député mais vient d’annoncer qu’il renonçait à se représenter.
Jörg Tauss nie être un pédophile mais reconnaît avoir « déconné » sur son site internet.
Il dit avoir pris des contacts dans les milieux pédophiles et s’être fait envoyer du matériel pédopornographique pour se renseigner sur ces trafics, uniquement dans le cadre de son travail de député. « Je me suis introduit dans une porcherie puante pour la nettoyer – peut-être en infraction à la législation en vigueur », reconnaît-il. « Je vous assure que je ne suis pas un pédophile », ajoute-t-il. « Il s’agit d’une condamnation en avance par les médias et cela ne doit pas rester sans conséquences ».
Son sort semble tranché.
Pourquoi s’intéresser au cas de Jörg Tauss ?
Eh bien parce qu’il a été longtemps le responsable « Internet et nouveaux médias » du SPD.
Il avait même parrainé la création du VoV, la section virtuelle du SPD, la cousine germaine de temps réels.
En 1996, en plein débat sur la cryptographie, il avait fait scandale en invitant le Chaos Computer Club aux auditions du Bundestag.
En 2001, il avait appuyé la décision du Bundestag de migrer ses serveurs vers Linux.
Il déclarait même vouloir faire du Parlement allemand une « Microsoft-free zone ».
Assez isolé, il remercie, via Twitter, les personnes qui lui on exprimé leur soutien. « Merci à tous. IL m’est impossble de vous répondre à tous indiviuellement ».