Grand emprunt : Trois milliards pour l’éducation

Le Time  se demandait récemment, en une, comment sortir l’école du XXe siècle et former les élèves du siècle présent.

L’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche a essayé de faire le point sur la  contribution des nouvelles technologies à la modernisation du système éducatif.

Voici ses conclusions :
2. L’absence d’objectifs clairement définis et d’une politique nationale cohérente visant à les mettre en oeuvre empêche d’évaluer les résultats obtenus

« La plupart des personnes qui s’intéressent à la mise en oeuvre de ces technologies partagent l’idée que les TICE auraient le potentiel d’améliorer sensiblement la performance du système scolaire, pour peu qu’elles soient bien utilisées.   (…)
La problématique des TICE, transversale à l’ensemble du système éducatif, ne semble pas, dans les faits, bénéficier d’une telle approche globale, mise en oeuvre de façon volontariste. Certes, le sujet est souvent affiché comme une priorité, mais le plus souvent à travers des initiatives ponctuelles, parfois initiées par un seul acteur sans concertation préalable avec les autres parties prenantes.

L’État, qui a la charge de la politique éducative sur l’ensemble du territoire, devrait la définir, la mettre en oeuvre et en contrôler les résultats. En matière de TICE, la politique nationale résulte aujourd’hui de l’agrégat d’impulsions ministérielles successives, portant sur des « expérimentations » diverses20.

Les « généralisations » sont toujours annoncées, sans qu’elles se traduisent dans les faits, souvent faute de moyens (avec parfois l’idée que les collectivités territoriales assureront, volens nolens, le financement dans la phase de généralisation).

Ce foisonnement des initiatives caractérise aussi leur mise en oeuvre : une multiplicité d’acteurs impliqués (autres ministères pour certains aspects relevant de l’aménagement du territoire ou de l’action sociale, opérateurs publics, parapublics, privés), chacun avec ses objectifs, pas toujours convergents ; un pilotage plus ou moins assuré nationalement ou localement ; des relais académiques pris avec plus ou moins de force ; des corps d’inspection différemment impliqués selon les matières, etc.

Enfin, il est rare que les expérimentations soient suivies d’une évaluation rigoureuse21, qui permettrait d’établir un constat partagé sur l’utilité et le bon usage de tel ou tel outil, sur les solutions à étendre à l’ensemble du territoire, au-delà des zones ayant participé à l’expérimentation. « 

(Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche n° 2007-008 Mission d’audit de modernisation: Rapport sur la contribution des nouvelles technologies à la modernisation du système éducatif)

Si je résume :
– On se doute que la mise en oeuvre des technologies éducatives pourrait contribuer à résoudre la crise d’efficacité du système éducatif
– Mais on ne s’est jamais donné en France les moyens de s’en assurer: on a multiplié les expérimentations, sans les évaluer.

L’éducation, dépense d’avenir par excellence : grande absente du Grand Emprunt

NKM avait convié le 11 septembre  ministres, élus, entrepreneurs, dirigeants d’associations, économistes et journalistes à réfléchir à la composante « numerique » du  futur grand emprunt.  Outre Rocard, Juppé, Frederic Mitterrand, une vingtaine de hauts-fonctionnaires et de chefs d’entreprise se sont succédé a la tribune. On a beaucoup parlé (et on a eu raison) de couverture à très haut débit (fibre optique) du territoire ( estimée à 40 milliards d’euros), de sous-capitalisation des entreprises du logiciel, de numérisation des contenus patrimoniaux audiovisuel,  de l’utilisation des outils numériques pour les PME…

Alors que ce colloque avait pour objet d’identifier les dépenses d’avenir, on a peu parlé d’éducation.

Trois milliards pour l’éducation

Une idée me trotte dans la tête depuis plusieurs jours : celle d’un programme d’innovation pédagogique radicale , d’experimentation  a grande echelle d’une pédagogie  à  forte composante numerique.

On le sait : « l’utilisation de ces technologies ne nécessite pas simplement des ordinateurs communicants, des ressources et des logiciels : elle appelle avant tout un projet collectif, impliquant la communauté éducative. Sans projet éducatif, les politiques d’équipement quantitatif tournent court ».

1)  Concentrer, pendant trois ans, des investissements considerables, un milliard par an, pour tester et mettre au point les  outils, les contenus, les  méthodes et les organisations du systéme educatif du XXI eme siecle :

Ce programme serait déployé dans un millier de classes ou une centaine d’établissements  d’avant garde, à forte densité technologique, avec des enseignants volontaires formés, accompagnés et équipés, et un matériel de pointe accessible à tous les élèves, ainsi qu’un projet pédagogique d’innovation radicale.

La moitié de ces classes ou etablissements pilotes seraient implantés dans des ZEP.

2) Ce programme  aurait plusieurs composantes :

  • Mettre a niveau (la ou c’est necessaire) les infrastructures matérielles et logicielles, l’équipement des classes, des enseignants et des eleves (en testant les différentes configurations possibles : equipement des classes ou equipement des eleves etc … PC ou netbooks …
  • Un appel d’offres – généreusement doté- pour la mise au point de ressources pédagogiques : des manuels numeriques, des modules d’enseignement assisté par ordinateur, des logiciels et des outils 3D  pour « enseigner et apprendre par simulation » la physique ou les maths, des labos de langue « de pointe », serious games
  • La mise en place du « portfolio » en ligne, qui regroupe l’ensemble des diplômes
  • Un vaste plan de formation continue alliant compréhension des outils numériques, réflexion sur les pédagogies innovantes et formation continue à là où aux discipline(s) enseignée(s) pour les enseignants concernés
  • Le recrutement de professionnels ou le recours à des entreprises e-learning ou de soutien scolaire pour accompagner cette experimentation a grande échelle
  • Un programme de R&D sur les technologies educatives numeriques (L’education nationale, premier employeur du monde depuis la fin de l’armée rouge, ne dispose pas de budget de R&d).
  • Un dispositif d’évaluation pour  évaluer l’efficacité des différentes approches

La mise en œuvre de ce programme suppose un engagement sur trois ans (un milliard par an) et un partenariat entre l’État et les collectivités territoriales.

Il repose sur le volontariat des enseignants, des établissements et  des collectivités

A l’issue des trois ans, on ferait le point dans le cadre d’ États généraux.

Une réflexion au sujet de « Grand emprunt : Trois milliards pour l’éducation »

  1. Ni dettes, Ni emprunts, la France doit créer de l’Argent !

    Non à l’emprunt Sarkozy !

    Face au pillage de notre pays organisé, depuis plus de 30 ans, par les marchés financiers qui gonflent artificielle, par les taux d’intérêt, la dette de notre pays, et afin de promouvoir des politiques de bien commun le gouvernement Français doit rompre avec la loi Giscard-Ponpidou du 3 janvier 1973, et tous les traités européens depuis Maastricht.

    Le gouvernement doit reprendre sa souveraineté économique et émettre du crédit productif Publique émit par une nouvelle Banque de la France.

    Le château de cartes de la finance est entrain de s’effondrer, il faut sortir de la spéculation et remettre l’argent au service de la population.

    David C.
    david.cabas.over-blog.frNi dettes, Ni emprunts, la France doit créer de l’Argent !

    Non à l’emprunt Sarkozy !

    Face au pillage de notre pays organisé, depuis plus de 30 ans, par les marchés financiers qui gonflent artificielle, par les taux d’intérêt, la dette de notre pays, et afin de promouvoir des politiques de bien commun le gouvernement Français doit rompre avec la loi Giscard-Ponpidou du 3 janvier 1973, et tous les traités européens depuis Maastricht.

    Le gouvernement doit reprendre sa souveraineté économique et émettre du crédit productif Publique émit par une nouvelle Banque de la France.

    Le château de cartes de la finance est entrain de s’effondrer, il faut sortir de la spéculation et remettre l’argent au service de la population.

    David C.
    david.cabas.over-blog.fr

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