La chaîne HBO diffusait le 9 mars l’ultime épisode de la dernière saison de The Wire, l’une des meilleures séries de la télévision américaine : un tableau sans fard des bas-quartiers de Baltimore.
Obama avait reconnu qu’il était un fan de cette série.
Dans une interview au Las Vegas Sun, Barack Obama ajoute qu’Omar Little est son personnage favori. « Je n’adhère pas à ses vues. Ce n’est pas le genre de personnes que je préfère .. mais le personnage est fascinant. Il est homosexuel, c’est un gangster qui vole les les trafiquants de drogue. C’est le personnage le plus dur de la série… C’est un personnage fascinant ».
The Mother Jones se demande pourquoi Omar Little fascine tant le candidat démocrate ? Son ambiguité morale ?
Pour ceux qui ne connaissent pas la série, Omar Little est, selon Courrier International, « une sorte de Robin des bois interlope. Long manteau flottant au vent, canon au poing, ce cow-boy black and gay rançonne en sifflotant les dealers de Baltimore. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Omar finit par recevoir la mort qu’il mérite : il est abattu d’une balle en pleine tête. Et The Wire ne connaîtra pas de sixième saison.Le prestigieux New Yorker, dans un long et passionnant article, a tenté de comprendre pourquoi The Wire, applaudie par la critique, passait pour un ovni dans le paysage télévisuel américain. Elle n’a, de fait, jamais obtenu le moindre Emmy. Son ambition de montrer « l’incapacité d’une des nations les plus puissantes au monde à trouver une solution aux problèmes de ses centres urbains » en a dérouté plus d’un, résume Robert Bianco dans USA Today. L’intrigue ne se noue ni ne se résoud en cinquantes minutes chrono. Elle s’ébauche, se prolonge et se ramifie d’épisode en épisode, de saison en saison, sans jamais offrir ces conclusions nettes et manichéennes qu’affectionnent les fictions américaines. Selon la formule de Teresa Wiltz dans The Washington Post, « l’existence du Crime ne signifie pas qu’il y aura Châtiment. »