Chantal Jouanno, tête de liste UMP aux régionales à Paris, veut des « solutions radicalement nouvelles ». « Installer des pistes cyclables, des bouquinistes sur les quais au niveau de la Tour Eiffel ». Elle propose aussi, si elle est élue, d’organiser un « Grenelle de Paris« . Chantal Jouanno a, il est vrai, une certaine expertise dans le domaine du « grenelle » pour avoir coordonné celui de l’environnement. Valérie Pécresse aurait trouvé l’idée creuse. Et ses co-listiers suggéré un Grenelle du Grand Paris.
Le Grenelle de Paris vient s’ajouter à la longue liste des grenelles : le Grenelle de l’insertion de Martin Hirsch, le Grenelle de l’audiovisuel, le Grenelle du pouvoir d’achat (François Hollande), le Grenelle du pouvoir d’achat, des salaires et des retraites. (Ségolène Royal), le « Grenelle de la fiscalité locale », le « Grenelle de la formation », le « mini-Grenelle » du piratage (Denis Olivennes), le Grenelle du Filtrage.
Il doit bien y avoir un moyen d’enrayer cette manie.
Protéger la marque ?
Susciter la création de l’ Association des Anciens du Grenelle social : elle dénierait au Grenelle de l’Environnement son appellation, faisant valoir qu’il s’est tenu Avenue de Ségur, au siège du Ministère de l’Environnement, et non Rue de Grenelle, comme ses deux illustres prédécesseurs, de 1968 et de 1936.
Ou déposer la marque « Grenelle de » et subordonner l’utilisation de cette marque au respect de quelques exigences élémentaires. En faisant une petite recherche dans la base de données des marques de l’INPI, je me suis rendu compte que les « grenellistes » m’avaient devancé.
L’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’energie (ADEME) a déposé la marque « Grenelle Environnement. Entrons dans le monde d’après », le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire a protégé « Le Grenelle Environnement « . Tous deux semblent avoir été grillés par Franck Laval, Président de l’Association « Ecologie sans frontiére », qui avait déposé la marque « Grenelle de l’environnement ».
Entre temps, l’Etat français représenté par le Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire avait protégé « Le Grenelle de la Mer ».
La SARL Loulou & Investissements, pour sa part, a mis la main sur « Grenelle des Relations sociales », pendant que l’Association des Agences-Conseils en Communication s’appropriait la marque « Esprit de Grenelle ». Grenelle est il un esprit ou une manière de procéder ? Vaste débat. Si c’est un procédé, il y aurait peut être matière à déposer un brevet. Avec un logiciel associé, Grenelleware, pour orchestrer les échanges, scander les étapes du processus et faire converger les points de vue.
Une chose est sûre : On ne peut pas laisser n’importe qui organiser des Grenelles sur n’importe quoi et surtout n’importe comment. Cela devient un problème. Comment y faire face ? Il faudrait en débattre. Réunir l’ensemble des parties prenantes. Bref: organiser un Grenelle du Grenelle.
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