Un Chief Technology Officer pour redonner de l’agilité à l’action publique

Dans une société où l’informatique outille l’ensemble des politiques publiques, la décision politique s’incarne désormais dans des choix techniques tout autant que dans les textes juridiques et les décisions budgétaires.

Le numérique ne peut plus être considéré comme relevant d’une « intendance qui suivra ». Si les systèmes d’information qui sous-tendent les politiques publiques ne sont pas pris en compte en amont, ils peuvent freiner ou entraver leur mise en œuvre.

Une des faiblesses de notre Etat réside dans la faible prise en compte des innovations technologiques, qu’il s’agisse des tentatives multiples et récurrentes de «modernisation de l’Etat» ou du mode d’élaboration des politiques publiques.

Toujours en retard d’une mutation technologique, notre système politico-administratif a failli passer à côté de l’internet, puis tardé à s’approprier les outils du Web participatif : il n’a toujours pas pris la mesure de l’Internet mobile.

A l’horizon se profile la nouvelle génération d’objets connectés et l’essor du big Data : des opportunités pour le développement de nouvelles activités mais aussi des leviers pour les administrations et les services publics.

Il manque, dans notre système institutionnel, une instance capable d’anticiper les mutations technologiques et de penser la stratégie numérique de l’Etat, en particulier dans les domaines de la santé, de l’éducation ou de l’énergie.

Le précédent américain

Barack Obama avait accordé, lors de la campagne de 2008, une large place dans son programme à des orientations technologiques :

  • Gouvernement ouvert (open data)
  • Préservation de la net-neutralité,
  • Relance de l’informatisation des agences fédérales
  • Déploiement du haut débit sur tout le territoire
  • Investissement public prioritaire dans les technologies éducatives
  • Développement de l’e-santé
  • Priorité à l’informatique verte.

Pour mettre en œuvre cette feuille de route technologique, une fois élu, le président Obama a créé auprès de lui une nouvelle fonction : celle de Chief Technology Officer (CTO). (La création de ce poste figurait dans son programme de campagne).

Le CTO met sa connaissance des possibilités technologiques à la disposition du Président. Il veille à la pertinence et à la cohérence des choix technologiques des services de l’Etat fédéral.

Le CTO exerce une fonction de conseiller directement auprès du Président, alors que le Chief Information Officer (CIO) exerce des fonctions opérationnelles au sein de l’Office of Management and Budget.

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