Article publié dans ConspiracyWatch
Influencé par la thèse du « Grand Remplacement », un jeune homme de 18 ans, Payton Gendron, a perpétré samedi 14 mai une tuerie raciste dans un supermarché de Buffalo : sur les 13 personnes abattues, 11 étaient des afro-américains. Arrêté juste après l’attentat, il est poursuivi pour « meurtre avec préméditation ». Payton Gendron avait rédigé un manifeste de quelque 180 pages pour dénoncer un « remplacement racial et culturel complet du peuple européen » et un « génocide blanc ».
Comme c’est le cas lors de chaque événement un peu exceptionnel, les différents courants de la complosphère et de l’extrême-droite ont entrepris, très vite, d’en proposer des récit alternatifs, en l’inscrivant dans un cadre interprétatif préexistant, prêt à l’emploi.
On a vu, ainsi, foisonner, dans les heures et jours qui ont suivi, toute une série de de reconstructions du drame de Buffalo : pour mettre en doute la « version officielle ». Pour diluer la responsabilité des promoteurs de la théorie du grand remplacement, ou la rejeter sur d’autres. Ou encore, pour surfer, de manière opportuniste, sur ce massacre, en tentant de relier son auteur aux nazis ukrainiens du régiment Azov.
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